Doctorante en science politique à l’Inalco sous la direction d’Isabelle Konuma et la co-direction d’Hélène Le Bail, Oumrati Mohamed mène des recherches sur les politiques migratoires du Japon depuis les années 1990. Elle se concentre particulièrement sur l’évolution du discours politique concernant l’accueil des travailleurs étrangers ainsi que la résistance administrative dans l’application des réformes législatives.
Participations scientifiques
– Membre de l’Institut Français de Recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE)
– Membre associée du Centre de recherches internationales (CERI)
– Membre associée de l’Institut d’Asie Orientale (IAO)
– Fellow de l’Institut Convergences Migrations (ICM)
– Membre de la Société Française des Études Japonaises (SFEJ)
– Membre de la Japan Association for Migration Policy Studies (JAMPS)
– Membre du projet Populations Japonaises (IFRAE)
– Membre du projet Migration en Asie, Migration de l’Asie (IFRAE)
Responsabilité scientifique
Co-organisatrice du séminaire doctoral de l’IFRAE 2022 – 2023 avec Cécile Bronn (IFRAE)
Projet de thèse / Thesis proposal
Devenir un pays d’immigration ? Ouvertures législatives et résistances administratives au Japon de 1990 à nos jours.
Cette recherche s’intéresse aux récentes évolutions législatives en matière de migration au Japon. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, le Japon affiche une volonté politique d’ouvrir ses frontières et d’accueillir davantage de travailleurs étrangers sur le long terme. Tout en évitant de parler de « politique migratoire », la Diète japonaise a voté en faveur de la création de plusieurs statuts de résidence comme celui de « Professionnel hautement qualifié » en 2014 ou de « Compétences spécifiques » en 2018. Les objectifs fixés pour ces politiques migratoires ne sont pas atteints car peu de travailleurs étrangers candidatent pour ces dispositifs. Par conséquent, nous nous interrogeons sur les échecs de ces politiques et souhaitons explorer plusieurs pistes d’explication. En particulier, faut-il avancer l’hypothèse de l’image peu attractive d’un pays anti-immigration ou bien faut-il plutôt aller voir du côté des résistances administratives à appliquer les directives politiques ? Ce projet vise à répondre à ces questions en utilisant plusieurs méthodes, dont l’analyse des politiques publiques (à partir d’un large corpus de données : textes juridiques, comptes rendus de débats parlementaires et de documents gouvernementaux, documentations des organisations de la société civile) et des enquêtes d’observation dans un bureau de l’immigration au Japon.
Domaines disciplinaires / Discipline
Science politique, sociologie politique
Spécialité / Area of research
Politique migratoire, résistances administratives, politique publique, migration de travail, discours politique
Financements / Grants
– Contrat doctoral de l’ED 265 (36 mois) : Inalco, Paris (2022 – 2025)
– Bourse du ministère de l’Éducation japonais (MEXT) (24 mois) : Université Hitotsubashi, Tokyo (2019 – 2021)
– Bourse de mobilité JASSO (12 mois) : Université de Kyushu, Fukuoka (2014 – 2015)
Communications
« From Technical Intern to Skilled Foreign Talent? The Creation of the « Special Skills » visa and the Evolution of the Technical Intern Training Program », in Gender, economy, migration in Japan and South Korea, University of Seoul et IFRAE, En ligne, le 14 janvier 2021
« La révision de la politique migratoire en 2018 : vers une redéfinition du talent étranger au Japon ? », Sciencescope : 5ES rencontres des chercheurs francophones du Kansai, Osaka, le 29 août 2020
« L’immigration au Japon de 1990 à nos jours : gestion administrative et parcours de vie des étrangers », Séminaire doctoral de la Maison Franco-Japonaise, Tokyo, le 26 novembre 2019
Langues / Languages
Français (langue d’origine), Anglais (Bilingue), Japonais (Equivalent JLPT N2)