Confessions inachevées

Ye Lingfeng, Marie Laureillard (trad.), Confessions inachevées, S. Safran, 2020.

C’est à la sortie d’une librairie que le célèbre écrivain Ye rencontre une de ses anciennes connaissances, Han Feijun. Ce jeune homme, jadis riche et dandy, ne ressemble plus à celui qu’il avait connu. L’échange se transforme vite en confession, d’abord par la proposition que Han lui fait de lire les carnets intimes qu’il a écrits pendant une période de dépression, puis en conversations à l’hôpital où il est soigné. Là, M. Ye fait la connaissance de sa petite fille, puis, ensuite, de celle qui a bouleversé la vie du jeune homme, Chen Yanzhu. Son histoire ressemble à s’y méprendre à celle de La Dame aux camélias. Si on ne peut dire que la jeune femme est une courtisane, sa notoriété en tant que vedette de la chanson et de la danse en fait l’égérie d’un monde que rejette le père du jeune homme dont le train de vie dépend. Il s’agit donc bien d’une histoire d’amour impossible rongé par la jalousie, sur fond d’incompréhension de la relation entre homme et femme dans les années trente à Shanghai.