État des lieux de la recherche sur les droits asiatiques

07 juin 2022 par Admin IAO
Jeudi 9 juin 2022 de 14h-18h

Université Paris 1 Panthéon–Sorbonne
Salle des Séminaires - Centre Lourcine

Séminaire de recherche organisé par Linxin He, Virginie Kuoch et Eugénie Mérieau. Plusieurs chercheur·euses de l'IAO y participent.

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Le droit, « invention » par excellence de la Rome antique, serait la marque singulière de la culture occidentale. En Europe et aux Etats-Unis, les études oriental(ist)es ont longtemps posé le droit comme critère ultime de modernité, divisant le monde entre un Occident réglé par le droit et un Orient sans droit ; ce dernier se serait ensuite modernisé par un processus d’occidentalisation, largement juriciste. Comme l’écrit Jean Escarra, « l’opposition traditionnellement établie entre l’Orient et l’Occident ne se rencontre nulle part plus nette que dans le domaine du droit. Les peuples dits de civilisation occidentale vivent tous, à des degrés variables, sur une conception gréco-romaine de la loi [qui fonctionne avec des tribunaux et un corps de « doctrine »]. Ces caractères s’effacent à mesure que l’on s’avance vers l’est. Aux extrémités de l’Asie, la Chine, dans le puissant faisceau de valeurs spirituelles et morales qu’elle a créé et qu’elle a longtemps projeté sur tant de nations voisines : Corée, Japon, Annam, Siam, Birmanie, n’a fait à la loi et au droit qu’une place inférieure ». (Le droit chinois, Sirey, 1936). Par conséquent, le droit en Asie ne serait ni essentiel ni « tout-à-fait du droit ». Cette opinion est-elle pertinente ? Quel est l’état de nos connaissances sur les droits asiatiques aujourd’hui ? A quels enjeux méthodologiques et épistémologiques devons-nous faire face dans notre démarche comparative ? Notre séminaire vise à répondre à ces questions et à revisiter nos catégories produites par la rencontre juridique entre « l’Orient et l’Occident ». 

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