Le réalisateur André Menras recueille la parole d’une génération de dissidents, de pêcheurs et de paysans vietnamiens en lutte contre les injustices sociales ainsi que contre l’expansionnisme chinois. Ce film politique dénonce les expropriations foncières abusives et l’autoritarisme de l’État-Parti à travers des témoignages peu connus. Tourné de façon clandestine, le film s’attache à mettre en valeur les conflits qui traversent la société vietnamienne tout en questionnant l’évolution politique du pays.
Organisé par :
François Guillemot (IAO)
Dominique Foulon (Carnets du Viêt Nam)
Inscription préalable sur le site : https://nal2021.sciencesconf.org/
18h – Ouverture et présentation des films par Claudia Astarita et Virginie Berthebaud
18h15 – Alexandra David-Néel, Du Sikkim au Tibet interdit, documentaire de Jeanne Mascolo de Filippis et Antoine de Maximy. (52mn)
Ce documentaire retrace la vie d’Alexandra David-Neel, première occidentale à pénétrer dans Lhassa en 1924. De ses débuts en tant que cantatrice à ses voyages en Asie, de ses premières affinités avec le féminisme et l’anarchisme à ses ermitages en terre bouddhiste, les multiples facettes de cette femme hors du commun nous sont présentées à travers les archives et les récits de l’exploratrice qui fut aussi une écrivaine prolifique. Le témoignage précieux de Marie-Madeleine Peyronnet, sa dernière gouvernante et amie, complète le tableau de sa vie avec humour et émotion.
19h10 – Table ronde avec Jeanne Mascolo de Filippis, réalisatrice du documentaire, et Samuel Thévoz, chercheur et spécialiste du récit de voyage au Tibet, éditeur du premier roman d’Alexandra David-Neel.
20h – Altay skiing adventure ( 阿勒泰野雪行记), documentaire de Li Shuang. (20mn)
En 2005, des peintures rupestres ont été retrouvées à l’extrême nord de la Chine, dans la région de l’Altaï. Datées de 10 000 ans, elles représentent des hommes skis aux pieds. Aujourd’hui, à Hemu, petit village de la préfecture d’Altaï, les habitants perpétuent la tradition en fabriquant eux-mêmes leurs skis selon des techniques ancestrales. Cinq skieurs chinois vont à leur rencontre et partagent avec eux quelques moments de glisse mémorables…
20h20 – Clôture
Projection : La soirée débutera par une séance de projection du film « Héroïnes électriques » réalisé par Alyosha (Archives de la Zone Mondiale) et FanXoa dans le cadre de son exposition en cours dans la galerie Artemisia. Solveig Serre (CNRS, CESR) et Luc Robène (U. de Bordeaux, THALIM) présenteront l’ANR PIND (Punk is not dead. Une histoire de la scène punk en France, 1976-2016) à l’appui du documentaire « Punk pas mort ! » de CNRS Images qui sera projeté.
Débat : Cette première partie sera suivie d’une table ronde animée par Marie Fabre (Triangle) et François Guillemot (IAO), intitulée « Femmes en lutte » consacrée à l’histoire des femmes et aux enjeux actuels des féminismes. Cette rencontre-débat réunira chercheuses et étudiantes : Christine Détrez (sociologue, Centre Max Weber), Nur Noukhkhaly (ENS de Lyon), Gnousse Francfort (ENS de Lyon, présidente de ENScène), Samantha Saïdi (Séminaire Félicité, Triangle), Michelle Zancarini-Fournel (historienne, U. de Lyon), Elise Zhong (ENS de Lyon, présidente de l’association arcENSiel).
Spectacle : La troisième partie de la soirée sera consacrée au spectacle vivant à travers le conte chorégraphique « La Rivière sous la rivière » (présentation ci-dessous). Enfin, les artistes de la Compagnie Inanna échangeront avec le public sur ce témoignage personnel et artistique.
Programme :
- 17h00-17h30 : Accueil des participants et du public, mot de bienvenue de l’ENS de Lyon / IAO
- 17h30-18h00 : Projection du road-video « Héroïnes électriques »
- 18h00-18h30 : Projection Vidéo Images CNRS / présentation de l’ANR PIND (une histoire de la scène punk en France, 1976-2016) par Solveig Serre et Luc Robène
- 18h30-20h00 : Table ronde « Femmes en lutte »
- 20h00-20h30 : Pause café/boisson sur la mezzanine
- 20h30-21h30 : Spectacle La Rivière sous la rivière (Compagnie Inanna)
- 21h30-22h00 : Temps de discussion avec les artistes de la Compagnie Inanna
Plus d’informations sur : http://www.ens-lyon.fr/evenement/savoirs/journee-internationale-des-droits-des-femmes?ctx=contexte
Trois trajectoires de femmes, issues de trois régions et de trois générations différentes, rythmeront la première partie de la soirée à travers trois documentaires des ateliers Varan à Hanoi. Dans la seconde partie, le deuxième long métrage de Phan Dang Di nous plongera dans une chronique des années 1990 dans le sud du pays dans laquelle la violence des rapports sociaux se mêle à la sensualité des corps et des nouvelles affirmations individuelles de la jeunesse.
Programme
17h00 : Vœux de Béatrice Jaluzot pour le Nouvel an lunaire suivis d’une présentation des films par Tatiana Tepliashina et François Guillemot.
Projections de trois documentaires :
« P.A. » de Phan Huynh Trang (2006, 42 min)
« Maman est partie à la ville » de Tran Thi Cuc Phuong (2010, 31 min)
« Madame la chef de quartier » de Dung Hoang (2009, 42 min)
19h30 : Entracte
20h00 : Film de fiction
« Mékong Stories » de Phan Dang Di (2016, 1h42, Memento films distribution)
À travers 24 portraits de femmes correspondant au temps d’une journée, ce voyage imaginaire, graphique et intellectuel établit des connexions virtuelles entre différents personnages, différentes cultures et différents espaces. Chaque portrait est accompagné d’un document sonore, visuel ou textuel permettant d’établir ces liens fictifs et/ou relatif à la production artistique et intellectuelle des auteures. Ce parcours conjugue trois thématiques « Punk, guérilla et philosophie » inhérentes à la construction artistique et intellectuelle de l’auteur de cette exposition.
Les trois huit de cette journée de 24 heures proposent une immersion dans la culture punk avec huit figures iconiques de cette scène, se poursuivent dans l’action avec huit autres portraits de « guérilleras » et se prolongent par la réflexion avec huit portraits de femmes philosophes. Identité, résistance et genre s’avèrent les maîtres mots de cette mise en scène iconographique qui entend dissoudre les barrières entre culture, action et réflexion en mélangeant dans un mix audio-visuel ces différents portraits. Chaque femme est ici porteuse d’une affirmation, d’une réflexion ou d’une interrogation sur le monde. Celles-ci sont mises en valeur à travers des extraits de textes, musicaux ou vidé ographiques.
Artistiquement, en se ré-appropriant et en détournant l’image photographique, le projet flirte avec le FanArt et s’inscrit dans les problématiques de la (nouvelle) Figuration narrative avec une dimension participative au récit proposé. Peints à l’acrylique ou dessinés et agrémentés de collages, les portraits sont réalisés sur des châssis de relativement petits formats pour conserver une certaine intimité entre le spectateur et la représentation picturale. L’alignement des regards doit permettre cette proximité. Le portrait en tant que genre graphique est, ici, à la fois vecteur d’émotions, à travers une approche néo- expressionniste, et de réflexion reposant sur des extraits de textes choisis. Des écrits marquants sont reproduits sur le quatrième mur de la salle d’exposition dans un collage mural « dazibao ». A la sortie, chacune / chacun est invité à inscrire sur un cahier d’autres figures féminines importantes pour poursuivre ce projet. Une « Part 2 » se déclinera en ligne.
Intervenants :
– Séminaire Félicité (Triangle)
– Les Salopettes
– Solveig Serre & Luc Robène (projet PIND)
– Christine Detrez
– Compagnie Inanna
– Trio Cosmos
Soirée Spéciale à l’occasion de la « Journée internationale des droits des femmes », le mardi 10 mars 2020 de 17h à 22h.
Consulter le Programme
Plus d’info : http://www.ens-lyon.fr/evenement/savoirs/24-heroines-electriques
La question des « femmes de réconfort » de l’armée impériale japonaise durant la 2nde guerre mondiale constitue peut-être le dilemme diplomatique actuel les plus controversé du Japon. Cette question y divise le pays selon des lignes idéologiques claires. Les défenseurs et les détracteurs des « femmes de réconfort » s’affrontent au sein d’une lutte acharnée concernant les preuves empiriques, la validité des témoignages oraux, le nombre de victimes, la signification de l’esclavage sexuel et la définition du recrutement forcé. La crédibilité, la légitimité et l’influence servent de cri de ralliement à tous ceux qui participent à cette controverse. En outre, ce champ de bataille largement national s’est déplacé en direction de la scène internationale, avec la participation de divers acteurs et institutions étatiques ou non-étatiques dans le monde entier. Ce film plonge au cœur des débats les plus controversés et révèle les intentions cachées des défenseurs et des détracteurs des « femmes de réconfort ». Il apporte des réponses à certaines des questions les plus importantes pour les Japonais et pour les Coréens : Les « femmes de réconfort » étaient-elles des prostituées ou des esclaves sexuelles ? Ont-ils été recrutées de force ? Et, le Japon a-t-il la responsabilité légale pour présenter des excuses aux anciennes « femmes de réconfort » ?
Plus d’infos sur https://www.shusenjo.com/
Cette année, le nouvel an lunaire est placé sous le signe du cochon.
AU PROGRAMME : Asie et comédie – 17h00 – 22h00 (Théâtre Kantor)
Ouverture du nouvel an lunaire
Allocutions
Présentation des films
17h30 -19h30, Durian Durian Liú lián piāo piāo 榴槤飄飄 [traduction littérle : L’odeur suave du durian], de Fruit Chan 陳果, Hong Kong, 2000, 116 mn
Fruit Chan nous livre une vision incisive portée par un Chinois de Chine continentale sur Hong Kong. Joué par des acteurs non professionnels, il met en scène des personnages qui sont guidés par le gain et le besoin. Sur un ton humoristique il conte la rencontre entre une jeune fille et une jeune femme qui fait temporairement commerce de son corps. Ce film est le premier de la « trilogie des prostituées ». Il a été nommé en tant que meilleur film à la Mostra de Venise en 2000, le jeu de l’actrice principale, Qin Hai-lu, et son scénario ont été salués par de nombreux prix hongkongais.
19h30 – 20h00 : entracte
20h00 – 21h55, The Great Buddha Dà fó pǔ lā sī 大佛普拉斯, de Huang Hsin-yao 黃信堯, Taiwan, 2017, 104 mn (Comédie noire, en avant première de la sortie du DVD)
Un gardien de nuit d’une fabrique de statuettes de Bouddhas visionne de vieux films X avec un ami lorsqu’il tombe sur des enregistrements compromettants pour son très riche patron. Cette satire de la société taiwanaise est le premier film de Huang Hsin-yao, il a reçu de nombreux prix, dont le premier prix du festival du film de Taipei.
Plus d’infos sur : http://www.ens-lyon.fr/savoirs/culture-sciences-et-societe/grands-evenements/nouvel-lunaire