Fête de la Science 2020 : la nature dans la littérature contemporaine chinoise

28 October 2020 par Admin IAO
Comme la plupart des manifestations scientifiques et travaux de valorisation de l'année 2020, la préparation de la 29ème édition de la Fête de la Science s'est déroulée dans le contexte inédit de la pandémie. Virginie Berthebaud, doctorante de l'IAO, a organisé et animé quatre ateliers sur deux jours les mercredi 7 et jeudi 8 octobre 2020. Ces ateliers intitulés « LittéNature chinoise : voyage au cœur des espaces naturels » se sont déroulés sur une plateforme interactive et en visioconférence pour un large public de l'enseignement supérieur et secondaire. [Lire le CR]
Animation d’un atelier pour la Fête de la Science 2020 : la nature dans la littérature contemporaine chinoise

CR de Virginie Berthebaud 

La Fête de la Science 2020 avait cette année pour thématique « Les Relations entre l’Homme et la Nature ». Ma participation est vite tombée sous le sens, puisque je prépare une thèse sur les représentations de la nature sauvage dans la littérature contemporaine chinoise. J’y ai vu une opportunité de faire découvrir la littérature chinoise à des scolaires, mais aussi et plus largement de mettre à l’honneur les sciences humaines, les lettres et les arts, disciplines qui restent souvent en marge de cet événement scientifique national.

L’atelier que j’ai proposé s’intitulait « LittéNature chinoise : voyage au cœur des espaces naturels ». L’idée de départ était de proposer une activité qui permettrait aux scolaires et au grand public de découvrir la littérature chinoise de manière ludique, en voyageant à travers diverses régions de Chine.

Après avoir présenté en introduction les spécificités géographiques du territoire chinois, j’ai proposé aux participants de lire six textes issus de cinq ouvrages différents, décrivant chacun une région de Chine. Ils ont ensuite tenté de deviner à quelle région chaque texte faisait référence. Enfin, j’avais prévu de profiter du temps restant pour analyser un peu plus en détails les relations entre l’homme et la nature telles qu’elles étaient présentées dans les textes.

Le format de l’atelier a très vite été chamboulé en raison des mesures sanitaires : l’ENS a décidé pendant le confinement de faire basculer toutes les activités de la Fête de la Science à distance. Malgré cela, j’ai décidé de continuer l’aventure en remodelant mon projet et en proposant une visioconférence d’une heure, couplée d’un atelier sur plateforme pédagogique pour que les participants aient un accès autonome aux textes. L’ENS a proposé un support technique efficace pour la création des différents ateliers en ligne, et j’ai notamment bénéficié d’une formation et de l’aide de plusieurs spécialistes en humanités numériques et sciences de l’éducation pour me familiariser avec leur plateforme Graasp.

Aperçu de l'exercice sur la plateforme Graasp
Aperçu de l'exercice sur la plateforme Graasp

Début octobre, l’ENS a lancé sa campagne de communication autour de la Fête de la Science. Comme je le craignais, même si leurs annonces touchent les enseignants de toute la région lyonnaise, les enseignants de langues et de sciences humaines en général ne prêtent pas forcément attention à ce type d’événements et mes créneaux sont restés vides. J’ai alors contacté l’inspectrice d’académie pour l’enseignement du chinois, qui gère non seulement l’académie de Lyon, mais toutes celles du quart sud-est. Résultat : mes ateliers ont tous été réservés en quelques heures par des classes de Grenoble, Avignon et Thonon-les-bains !

Les 7 et 8 octobre, j’ai donc animé ces ateliers, avec plus ou moins de réussite : les problèmes techniques sont venus jouer les trouble-fête, alors que je pensais avoir mis en place quelque chose de très simple… Le problème s’est présenté à bon nombre d’intervenants, et venait en fait des services informatiques des établissements scolaires qui bloquent certaines autorisations, dont celles pour les visios. J’ai donc dû me passer de son pour un atelier, et les autres ont nécessité plusieurs ajustements et un peu de temps perdu avant de commencer l’exercice.

Je garde tout de même un bon souvenir de cette première participation à la Fête de la Science, les élèves se sont montrés motivés et curieux, et les enseignants étaient ravis de pouvoir enrichir leur cours avec un peu d’analyse littéraire. Le format numérique a permis de toucher un public bien plus vaste que si j’avais animé l’atelier à l’IAO, mais avec des problèmes techniques qui n’auraient pas eu lieu autrement. Quoi qu’il en soit, je recommande cette expérience à quiconque s’intéresse à la vulgarisation scientifique ou à l’enseignement dans le secondaire !