Bande dessinée en Asie Orientale, 2e édition

Dans la continuité du premier colloque BDAO (Bande Dessinée en Asie Orientale) qui s’est tenu les 14-15 octobre 2021 au Musée du Quai Branly et à l’ENS de Lyon, cette seconde édition du colloque prévue le 16 septembre 2022 vise à décentrer la recherche sur la bande dessinée en Occident ainsi qu’à élargir les discours portés sur le manga japonais à d’autres traditions de l’Asie orientale.

Le colloque 2022 poursuit son exploration des bandes dessinées est-asiatiques selon les deux axes proposés pour 2021, historique et formel. Les communications 6 à 9 reviennent sur l’histoire du médium « bande dessinée », sur les conditions de son émergence, ses évolutions et ses possibles coups d’arrêt. Elles se penchent sur les transformations historiques de la BD selon des approches diverses : stylistiques, génériques ou encore attachées à la production et la diffusion du médium. Les communications 10 à 12 reviennent sur les enjeux formels de la bande dessinée, tant du point de vue de ses matérialités changeantes (questions des techniques et des supports) que du point de vue d’une intermédialité, d’un dialogue entre les arts et les disciplines. Enfin, outre ses deux angles d’analyse, le colloque 2022 se penchera davantage que l’an dernier sur la question des circulations inter-asiatiques. Les communications 2 à 5, ainsi que la conférence de l’invité d’honneur Christoph Harbsmeier, se concentrent sur les points de rencontre entre les traditions graphiques nationales, explorant les possibles hybridations et métissages, soit entre deux territoires différents, soit à l’échelle de l’Asie orientale dans son ensemble. En insistant sur les voisinages entre les bandes dessinées est-asiatiques, le colloque réactive aussi le concept englobant de Mangasia proposé par Paul Gravett (Hors Collection, 2017) et cherche à appréhender la bande dessinée en Asie de l’est comme un objet complet.

En plus des communications transnationales portant sur le Japon, la Chine, Taïwan, ou l’Asie en général, les interventions ciblées sur un pays particulier se concentrent sur la Chine (3), le Japon (2) et la Corée (2).

Les personnes participant au second colloque BDAO ont été priées de remettre leur article pour le 31 août 2022, afin de mener la publication de cette seconde édition conjointement à celle de la première en 2021. Une partie des articles sera publiée dans un numéro spécial de la revue International Journal of Comic Art, l’autre partie dans un ouvrage collectif prévu aux éditions Hémisphères-Maisonneuve (un tiers du financement à la publication de l’ouvrage a déjà été versé par le laboratoire junior Pratiques de la modernité en Chine en novembre 2021).

Plus d’informations : https://ceei.hypotheses.org/12597

Arts (cinéma) et écocritique. Formes de la catastrophe, d’Asie et d’ailleurs

Cette manifestation scientifique aura comme pour double objectif de témoigner de la pluralité des formes artistiques mettant en scène des formes de vies abîmées et transformées par les catastrophes environnementales, climatiques, politiques (souvent de manière intriquée) et de créer un espace commun de réflexion sur les enjeux de l’écocritique dans le champ des humanités environnementales. Il s’agira enfin de considérer les enjeux éducationnels de l’écocritique : comment les modulations esthétiques du registre de l’attention et de la perception
modifient notre compréhension et notre manière de nous lier à soi-même, aux autres (humains et non-humains) et au monde. [Lire la suite]

Comité scientifique

Catherine Larrère (présidente, Univ. Paris 1)
Vincent Amiel (Univ. Paris 1)
Stéphane Grumbach (ENS Lyon)
Teresa Castro (Univ. Paris 3)
Livia Monnet (Univ. Montréal)
Bénédicte Meillon (Univ. Perpignan)
Lucia Ramos Monteiro (Univ. Federal Fluminense)

Laboratoires organisateurs

Avec le soutien de l’Institut d’Asie Orientale (UMR 5062), du fonds de la recherche de l’ENS de Lyon, de l’Institut Acte (EA 7539), et du Centre d’Etudes et de Recherches Comparées sur la Création (EA 1633).

En partenariat avec le Taiwan Film and Audiovisual Institute & Taiwan Docs, et le Festival International du Documentaire de Taiwan

Appel à communications | Bibliographie | Programme |
Livret : résumés des interventions et bio-bibliographies des intervenants

Colloque International. Bande dessinée en Asie orientale

Pour s’inscrire à l’événement du vendredi (jauge 19 personnes), écrire à Norbert Danysz
Pour suivre le colloque en ligne, voir https://bdasie2021.sciencesconf.org/

Comité d’organisation
Julien Bouvard (Université Jean Moulin Lyon 3, IETT)
Norbert Danysz (Université Lumière Lyon 2, IAO)
Marie Laureillard (Université Lumière Lyon 2, IAO, CEEI)
Cécile Sakai (Université de Paris, CRCAO, CEEI)

Consulter le programme et les résumés des interventions

Journée d’études « L’Asie à l’ère de l’anthrpocène »

L’objectif des journées est de discuter les articles en cours de rédaction des jeunes chercheurs ayant comme objet d’étude les problématiques de l’anthropocène en Asie. Les 5 disciplines (anthropologie, sociologie, sciences politiques, littérature, géographie), les 9 pays (Mongolie, Vietnam, Chine, Indonésie, Inde, Taiwan, Japon, Corée, Népal), des chercheurs de différents niveaux (des jeunes doctorants aux jeunes docteurs) y sont représentés.

Le jeudi 19 novembre au soir, Stéphane Grumbach donnera une conférence inaugurale intitulée « L’anthropocène, ère de dissonance ».
La discussion de la journée du vendredi 20 novembre sera basée sur la lecture des articles soumis préalablement. Nous ferons également circuler les articles parmi les participants et invitons chacun à les lire pour préparer les discussions.

Compte tenu de la situation sanitaire française liée à la COVID 19, et des évolutions diverses s’y rapportant, le comité d’organisation a décidé de passer intégralement au distanciel. L’inscription est obligatoire via le lien ci-dessous :
https://framaforms.org/inscription-journee-detude-lasie-a-lere-de-lanthropocene-2011-1602851281

Comité organisateur :

Ken Daimaru (CRCAO, Université de Paris)
Samia Kotele (IAO, ENS Lyon)
Béatrice Jaluzot (directrice de l’IAO)
Manon Laurent (CESSMA, Université de Paris)
Aurélie Varrel (directrice du GIS Asie)

Plus d’information sur le Réseau Gis Asie

Séminaire « Arts (Cinéma), Anthropocène, Asie »

À l’origine de mon travail, il y a la découverte d’un projet réel : la future construction d’une ville japonaise dans le sud de l’Inde. Parallèlement, il y a celle d’une hypothèse : cette ville pourrait constituer un refuge pour l’élite japonaise en cas de nouvelle catastrophe nucléaire. Il y a ensuite une double interrogation : quel état du monde permet la projection d’un tel « refuge » ? Et quels types de devenirs propose-t-il d’anticiper en retour? Entre Nouveau Monde et Arche de Noé, la ville, providentiellement baptisée Omega (la dernière), convoque les images des grands récits de fondation et de déclin de nos civilisations urbaines, tout en bouleversant certains de leurs paradigmes essentiels. A travers une proposition protéiforme (textes, films et installations), entre Inde et Japon, fabulations et nostalgies, mon travail tente de donner corps à la ville d’Omega et interroge dans le même temps la capacité du cinéma à penser et à mettre en récit la perte du monde.

Cinéaste et chercheure, Mélanie Pavy réalise en 2014 son premier long-métrage, Cendres (en co-réalisation avec Idrissa Guiro), sorti en salle en 2015, pour lequel elle sera pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyoto durant 7 mois. Elle développe actuellement une thèse pratique en cinéma, au sein de la FEMIS et de l’École Normale Supérieure de Paris, dans le cadre du doctorat SACRe (Sciences, Arts, Création, Recherche) de l’université Paris Sciences et Lettres. Les premières réalisations de ce projet (vidéos et installations) ont été montrées dans le cadre d’expositions collectives au BAL, à la Galerie des filles du Calvaire, au Centre d’Art Contemporain de Montreuil, à la Biennale de Mechelen en Belgique et nominées pour le Prix du BAL 2017 et pour le Prix COAL 2019. Depuis trois ans, elle collabore également au collectif Call It Anything (F93) qui associe scientifiques et artistes autour de la vie après la triple catastrophe de 2011 au Japon. A travers des textes, films et installations, Mélanie Pavy interroge notre capacité à penser et à mettre en récit la perte du monde.

Consulter le programme détaillé du séminaire

WORCK Meeting

In Lyon, all working groups “Worlds of Related Coercions in Work” (WORCK) meet for the first time for conceptual and methodological exchange. The working group leaders will present first ideas to the whole network and the working group members will start their collaborative work on joint publications and activities. The three-day meeting closes with a discussion on the future digital research infrastructure, on cross-cutting research themes and questions for future WORCK conferences, training schools and public outreach activities, and on the science and communication strategy of the COST Action.

The COST Action “Worlds of Related Coercions in Work” (WORCK) calls for a radical change of perspective in labour history. It links the stories of work and production with those of violence, expropriation and marginalisation.

By studying the persistence and transformations of coercion and bondage across gender orders, geographic regions and historical eras, WORCK shifts the focus of labour history: Neither the male-breadwinner model nor the free wage labourer or the capitalist mode of production can form the blueprint for this new history of WORCK. Instead, a deeper understanding of the mechanisms of coercion in all work relations throughout history is the pivot of this endeavour.

By detecting the “logic of deployment” (Banaji 2010) in a long-term and global perspective, WORCK seeks to move beyond the analytical framework of the modern West. Radical historicisation shall help to reconceptualise labour history as a specific approach to social history and to link the study of the past with current debates on social inequalities and the flexibilisation and precarisation of work worldwide.

More information : https://www.worck.eu/